domingo, 31 de enero de 2016

Le Cid de Corneille (1637)

Le Cid de Corneille (1637)
Résumé :

Don Rodrigue et don Sanche, jeunes seigneurs de la cour de Fernand ou Ferdinand Ier, roi de Castille en 1033, sont épris tous deux de Dona Chimène, fille de D. Gomès, seigneur de la même cour. Rodrigue est préféré par Chimène ; D. Diègue, homme âgé et père de Rodrigue, doit demander à D. Gomès la main de sa fille pour son fils. Mais le jour même le roi vient de choisir D. Diègue pour gouverneur de l’infant de Castille. D. Gomès prétendait à ce poste. Il est jeune, dans la force de l’âge, plein d’ardeur ; tandis que son rival, accablé d’années, ne pouvait invoquer que des services passés. Il se laisse aller contre D. Diègue à quelques paroles de jalousie. Ce dernier cherche à le calmer, lui manifeste le désir d’unir leurs deux maisons, et lui demande pour Rodrigue la main de Chimène. D. Gomès refuse avec une modestie ironique, et revient sur la préférence que le roi a donnée à D. Diègue. Des paroles d’aigreur sont échangées, et D. Diègue en vient à dire à D. Gomès que s’il n’a pas été nommé gouverneur du prince, c’est qu’il n’était pas digne de ce haut emploi. À ce mot, D. Gomès ne peut contenir sa colère, et donne un soufflet à D. Diègue. Le vieillard outragé met les armes à la main pour venger son affront ; mais, accablé par l’âge, sa force le trahit, et il est désarmé. Alors il a recours à son fils, et lui demande de le venger. D. Rodrigue, bien qu’adorant Chimène, comprend que son amour doit être sacrifié à l’honneur de son père ; il n’hésite pas : il va provoquer D. Gomès, et le tue dans un combat singulier. Dès que Chimène apprend cette funeste nouvelle, elle renonce à son mariage pour ne plus songer qu’à obtenir justice contre Rodrigue. Elle vient la demander au roi, qui lui répond que sa demande sera délibérée en plein conseil.


Sur ces entrefaites, les Mores tentent de s’emparer de Séville, lieu où se passe la scène. Rodrigue marche à leur rencontre, les défait complètement, et sauve la ville. Le roi veut récompenser sa valeur, lorsque Chimène vient lui rappeler sa promesse, et réclamer vengeance de nouveau. Fernand hésite entre son devoir, qui est de punir le meurtrier de D. Gomès, et son penchant qui le porte à sauver Rodrigue. Alors Chimène exaltée promet d’épouser quiconque lui apportera la tête de Rodrigue tué en duel. Le roi saisit cette idée de Chimène, mais il autorise un seul combat, et y met la condition que, quelle qu’en soit l’issue, Chimène se tiendra pour satisfaite, et épousera le vainqueur.


D. Sanche, qui avait déjà offert à Chimène de venger la mort de son père, se présente : Chimène l’accepte pour son champion, et le combat a lieu hors de la présence du roi et de sa cour. Peu d’heures après, D. Sanche vient déposer son épée aux pieds de Chimène. Vaincu et désarmé par Rodrigue, son vainqueur lui a commandé cette démarche. À la vue de D. Sanche, Chimène le croit vainqueur ; doublement malheureuse par la perte de son père et de l’amant qu’elle préférait, elle éclate en sanglots, et sans laisser à D. Sanche le temps de parler, elle l’accable de reproches.

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sábado, 30 de enero de 2016

Le Cid plagiat ou non

Le Cid de Pierre Corneille

L’histoire du Cid
Dans sa dédicace (à Madame de Combalet, nièce de Richelieu, protectrice de l’écrivain) faite à l’occasion de la première édition (mars 1637), Pierre Corneille affirme qu’il veut donner « un portrait vivant » dont la vie est « une suite continuelle de victoires » . Corneille s’inspire d’un épisode légendaire de l’histoire espagnole, mais apporte aussi certaines modifications : par exemple, même si Le Cid (signifiant « maître ») a existé en réalité, il était seulement un petit chevalier de Castille (de son vrai nom Rodrigo Diaz de Bivar). Il est né en 1043 et il est mort en 1099 à Valence.
L’Infante et Chimène sont deux personnages féminins caractérisés par leur passion commune pour le Cid.
La pièce a cinq actes. La première scène se passe à Séville et nous donne l’occasion de connaître Chimène, la fille de don Gomez, et Elvire, sa gouvernante, qui sera la personne de confiance de Chimène, une sorte de « raisonneur » de la pièce. Dès les premières pages du texte, on apprend que Rodrigue, « un simple cavalier », est aimé de deux femmes : de Chimène et de l’Infante (qui croit que dans les belles âmes / le seul mérite a droit de produire des flammes). En effet, la fille du roi lutte contre ses sentiments et essaie d’encourager l’amour de Chimène et de Rodrigue pour guérir le sien (Si Chimène a jamais Rodrigue pour mari, / Mon espérance est morte, et mon esprit guéri.).
Par le personnage de l’Infante, Corneille peint une âme trouble, qui doit vaincre sa passion pour un être issu d’une couche sociale modeste, puisque son honneur lui interdit d’épouser un simple chevalier : Si mon courage est haut, mon coeur est embrasé /.../ Ma plus douce espérance est de perdre l’espoir (à remarquer lejeu de mot - « espoir-espérance »).
La scène 3 présente la rencontre du comte de Gormas, père de Chimène, et de Don Diègue, père de Rodrigue. Entre les deux hommes se passe un incident très grave, car don Gomez, le Comte, ayant un caractère vif, insolent, ironique, donne un soufflet à l’autre. Le Comte croit qu’il avait perdu certains honneurs de la part du Roi à cause de don Diègue (récompensé - pour ses exploits passés - avec la fonction de gouverneur du prince). Le père de Rodrigue a donc la honte d’être offensé et de ne pouvoir se venger, car il est vieux et impuissant. Alors, il faudra que son fils fasse cela à sa place. Toute la scène 4 décrit le désespoir de don Diègue, et Corneille offre un monologue très suggestif du vieillard qui regrette sa gloire d’autrefois et son impossibilité de lutter encore pour défendre son honneur.

Par conséquent, il invite son fils Rodrigue à le venger s’il a « du cœur » (Viens, mon fils, viens, mon sang, viens réparer ma honte /.../ Meurs ou tue. /.../ va, cours, vole, et nous venge). Le père demande cela à Rodrigue, même s’il connaît son amour pour Chimène, la fille de celui qui l’a offensé.
La scène 6 présente la décision de Rodrigue de lutter contre le père de celle qu’il aime ; finalement, après une hésitation qui n’est pas très longue, il choisit de sacrifier son amour à l’honneur de sa famille, conformément aux mœurs de l’époque (il faut lire la pièce de ce point de vue, pour bien comprendre l’attitude et les actions des personnages). La scène est d’un grand intérêt psychologique, car c’est l’une des rares occasions où nous voyons l’âme du héros, ses troubles ; l’auteur crée un discours impressionnant par la perfection du vers, les constructions symétriques, le choix des mots. Une tension extraordinaire est communiquée par les strophes qui semblent marquer un arrêt dans l’action :
Que je sens de rudes combats !
Contre mon propre honneur mon amour s’intéresse :
Il faut venger un père et perdre une maîtresse :
L’un m’anime le cœur, l’autre retient mon bras.
Réduit au triste choix ou de trahir ma flamme,
Ou de vivre en infâme,
Des deux côtés mon mal est infini./.../
Mais il doit à son père aussi bien qu’à sa maîtresse, et ne pas venger son père signifie, selon les normes sociales de son temps, attirer le mépris de Chimène. L’un pourrait donc le considérer « infidèle», et l’autre « indigne d’elle ». Après ce raisonnement assez bref, Rodrigue se décide pour le combat (Allons, mon bras, sauvons du moins l’honneur, / Puisqu’après tout il faut perdre Chimène).
L’argument est clair et tout à fait logique : le fils doit à son père avant qu’à sa maîtresse ! La scène se clôture sur la satisfaction du personnage d’avoir enfin pris la juste décision (étant même « tout honteux d’avoir tant balancé »).
Le deuxième acte montre que la rencontre de Rodrigue et du Comte est imminente car, malgré l’odre du Roi, le père de Chimène refuse de présenter des excuses à don Diègue (scène 1) et Rodrigue le provoque fièrement. L’Infante promet à Chimène de l’empêcher (scène 4), mais c’est trop tard : un page annonce que Rodrigue a quitté le palais avec le Comte. L’Infante se confie à sa gouvernante Léonor : elle a pitié de Chimène, mais ne peut se défendre de penser que la victoire de Rodrigue le séparerait de celle qu’il aime et le rendrait digne d’une fille de roi (scène 5). Le roi don Fernand donne l’ordre d’arrêter le Comte, malgré l’intervention de don Sanche, un gentilhomme de la Cour, amoureux de Chimène. Il annonce que les Maures menacent la ville (scène 6).
La rencontre a lieu : on vient d’apprendre au Roi que Rodrigue a tué le Comte (7ème scène)... quand vient Chimène pour demander justice, tandis que don Diègue défend son fils et réclame pour lui-même le châtiment (8ème scène). Il faut préciser que dans la scène 2 de cet acte nous trouvons une réplique fameuse du Cid, qui est la clé de voûte de toute la pièce : Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées / La valeur n’attend point le nombre des années. En effet, à l’orgueil démesuré de son adversaire, Rodrigue oppose son ambition et la fierté de sa cause, celle de venger son père. D’ailleurs, pour le lecteur c’est très intéressant de remarquer les sentiments des personnages évoluant en fonction de la situation présentée par l’auteur.
En outre, l’héroïne cornélienne gagne une grande profondeur dans les personnages de Chimène et de l’Infante (la scène 4 et 5). Toutes les deux connaissent un état de désarroi, chacune espère avoir un beau jour l’amour de Rodrigue. L’Infante croit que Rodrigue est trop jeune, tandis que Chimène, elle, a de la confiance en lui (Les hommes valeureux le sont du premier coup), en démontrant qu’elle le connaît davantage. A remarquer dans la scène 8, la violence de Chimène, tout comme les méandres du comportement de don Diègue, tandis que la figure du Roi est effacée.
Le dilemme du Cid est illustré par le vers : Père, maîtresse, honneur, amour.

Le troisième acte pourrait s’intituler « Chimène aime encore Rodrigue, mais exige sa tête... » Rodrigue, venu voir Chimène pour remettre sa vie entre ses mains, se cache à l’arrivée de la jeune fille. Elvire avertit même le chevalier :
Fuis plutôt de ses yeux, fuis de sa violence ;
A ses premiers transports dérobe ta présence :
Va, ne l’expose point aux premiers mouvements
Que poussera l’ardeur de ses ressentiments. 
(scène 1)

viernes, 22 de enero de 2016

Jean Racine biographie

Vie

Jean Racine est né à La Ferté-Milon (Aisne) le 21 décembre 1639. À l'âge de deux ans, il perdit sa mère et, bientôt après, son père. Resté orphelin, il fut élevé par sa grand'mère, Marie des Moulins. Or celle-ci avait deux sœurs et une fille religieuses à Port-Royal ; et peu de temps avant la naissance de Jean, la famille Racine avait donné asile à plusieurs jansénistes célèbres : Lancelot, Le Maître, Séricourt, chassés en 1638 de Port-Royal des Champs. Le petit Racine vécut donc, pendant sa première enfance, au milieu d'influences jansénistes. Et, quand il fut en âge de travailler, on l'envoya au collège de la ville de Beauvais, dirigé par des jansénistes ; puis, à seize ans, on le mit aux Petites-Écoles de Port-Royal. Là il fit d'excellentes humanités, il y apprit le grec (que l'on n'enseignait pas alors dans les collèges de l'Université ou des Jésuites) ; mais surtout il y reçut une profonde éducation religieuse.


Ses études terminées, après une année de philosophie au collège d'Harcourt, à Paris, Racine accepte une petite place auprès de son oncle Vitart, intendant du duc de Chevreuse. Mais il est de bonne heure tenté par la poésie, et en 1660, il publie une ode intitulée La Nymphe de la Seine, composée pour le mariage du Roi. En même temps, il se lie avec La Fontaine, et il s'attire les remontrances de Port-Royal. Pour l'arracher au monde des lettres et du théâtre, sa famille l'envoie à Uzès (dans le Gard), où l’un de ses oncles, le chanoine Scouin, lui promettait unbénéfice ecclésiastique. Il reste dans le Midi à peu près un an, étudiant fort peu la théologie, et préparant des poèmes et des tragédies. Quand il revient à Paris, en 1663, il fait paraître uneOde sur la convalescence du Roi, et reçoit une gratification de 600 livres, dont il remercie Louis XIV par une nouvelle pièce : La Renommée aux Muses.

En 1664, la troupe de Molière, au Palais-Royal, joue la première tragédie de Racine : La Thébaïde ou les Frères ennemis. L'année suivante, le même théâtre donne Alexandre ; mais Racine, mécontent des acteurs tragiques de Molière, porte sa pièce à l'Hôtel de Bourgogne qui la joue concurremment avec celle du Palais-Royal. Dès ce jour, Molière et Racine sont brouillés. En même temps, Racine, piqué au vif par une phrase de Nicole sur les poètes comparés à des « empoisonneurs publics », lance contre Port-Royal une petite lettre qui est un chef-d’œuvre d'esprit et un acte de noire ingratitude; il allait en publier une seconde, quand Boileau l'arrêta.

De 1667 à 1674, Racine donne, toujours avec succès, mais non sans luttes ni polémiques :Andromaque (1667), les Plaideurs (1668), Britannicus (1669), Bérénice (1670), Bajazet (1672),Mithridate (1673), Iphigénie (1674). En 1673, il était entré à l'Académie française. Trois années s'écoulent entre Iphigénie et Phèdre jouée au mois de janvier 1677; on sait qu’une violente cabale fut montée contre la Phèdre de Racine par la duchesse de Nevers et la princesse de Bouillon qui voulaient faire triompher la Phèdre de Pradon. D'ailleurs, la pièce de Racine se releva après la troisième représentation, et il est inexact de parler ici d'une chute.

Mais Racine, précisément cette même année, se réconcilie avec ses anciens maîtres de Port-Royal, en particulier avec le grand Arnauld. Alors, il renonce au théâtre, se marie, devient historiographe du Roi, fréquente la cour et élève une nombreuse famille. En 1689, il consent à écrire, sur la prière de Mme de Maintenon, un ouvrage propre à être récité et chanté, pour les jeunes filles de Saint-Cyr : c'est Esther, dont les représentations eurent un immense succès ; et, en 1691, il donne, à la même intention, Athalie qui, jouée sans costumes dans la chambre du Roi, passa d'abord pour inférieure à Esther.

Les dernières années de Racine furent attristées, dit-on, par une disgrâce auprès du Roi, on ne sait pour quelle cause. Mais cette disgrâce, du moins, fut courte, et paraît n'avoir été due qu'aux attaches de Racine avec Port-Royal qui devenait de plus en plus suspect à Louis XIV. Il mourut le 21 avril 1699, laissant sept enfants, dont deux fils : Jean-Baptiste à qui il a adressé des lettres charmantes et qui mourut en 1747, et Louis, auteur des poèmes de La Grâce et de La Religion.

Les Tragédies

On peut négliger, dans l'œuvre de Racine, la Thébaïde et Alexandre; mais Andromaque, en 1667, est dans l'histoire de notre théâtre, une date aussi importante que, trente et un ans auparavant, celle du Cid.

 Andromaque (1667)

Racine a tiré cette pièce du tragique grec Euripide ; mais il s'est inspiré également d'Homère et de Virgile. Il a modifié profondément la situation de son héroïne. Dans la légende ancienne, Andromaque tremble pour la vie du petit Molossus, enfant né de son mariage avec Pyrrhus. Chez Racine, Andromaque est restée la veuve d'Hector et la mère d'Astyanax. Aussi va-t-elle se trouver prise entre deux devoirs : demeurer fidèle à la mémoire de son époux, et sauver son fils. La jalousie et l'orgueil d'Hermione forment un contraste saisissant avec la résignation et le calme courage d'Andromaque.

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jueves, 21 de enero de 2016

Racine : Andromaque (1667)

Racine :  Andromaque (1667)
 Résumé
Après la prise de Troie, Andromaque, veuve d’Hector, et son fils Astyanax sont échus en partage à Pyrrhus, roi d’Épire. Celui-ci, déjà fiancé avec Hermione, fille de Ménélas, diffère de jour en jour son mariage parce qu’il est épris de sa captive. Mais Pyrrhus n’a pas compté avec la haine des Grecs contre la race d’Hector. Irrités d’apprendre que le roi d’Épire songe à épouser Andromaque, ils envoient Oreste auprès de lui pour le sommer de leur livrer le jeune Astyanax qu’Andromaque a dérobé à la mort en lui substituant un autre enfant. Oreste, qui aime Hermione malgré les dédains dont elle a payé son amour, a accepté cette mission dans l’espoir de vaincre sa résistance. Pyrrhus refuse d’accéder à la demande des Grecs mais, irrité du refus qu’Andromaque oppose à ses vœux pour rester fidèle au souvenir de son époux, il la menace de livrer Astyanax à ses mortels ennemis.
C’est en vain que la veuve d’Hector le supplie en pleurant en faveur de son fils et lui reproche sa cruelle rigueur. Pyrrhus reste inflexible. Andromaque se dévouera donc, mais pour rester fidèle à la mémoire d’Hector, elle est décidée à mourir après la cérémonie nuptiale. À la nouvelle du mariage de Pyrrhus avec sa captive, la fureur d’Hermione ne connait plus de bornes. Elle ordonne à Oreste d’immoler Pyrrhus devant l’autel et lui promet de l’épouser à ce prix. Oreste y consent et assassine Pyrrhus ; mais à peine Hermione a-t-elle appris la consommation du crime, qu’épouvantée, elle repousse le meurtrier avec horreur, l’accable de malédictions et court se tuer sur le cadavre de celui qu’elle aimait. Oreste éperdu, se sent en proie à son tour à toutes les furies vengeresses.


Cette tragédie est le plus touchant modèle de tendresse maternelle et de piété conjugale. Son succès rappela celui du Cid par l’exagération des éloges comme par la violence des critiques ; c’est de toutes les tragédies de Racine celle qui produit le plus d’effet au théâtre par l’énergie et la vérité des passions et une continuelle alternative de crainte et d’espérance, de terreur et de pitié. Le caractère élevé, calme d’Andromaque forme un heureux contraste avec les passions violentes dont elle est entourée. Le rôle de Pyrrhus fut vivement attaqué à cause de ses emportements.

miércoles, 20 de enero de 2016

Analyse de la pièce Andromaque


La pièce en  vers « Andromaque »  composée de 1648 alexandrins et de 5 actes a été écrite par Jean Racine en 1667. La cour de Louis XIV a pu voir cette oeuvre, au Château du Louvre la même année de sa création. Cette tragédie écrite dans le respect des règles classiques les plus puristes se résume par une suite d’histoires d’amour qui ne peut aboutir au sein d’une tragédie nouvellement présentée. Pendant la guerre de Troie, Hector, le mari d’Andromaque est tué par Achille. Elle l’oubli difficilement même si Pyrrhus lui déclare son amour. Ce même homme que Hermione aime alors que Oreste désespère pour elle. Une farandole amoureuse où le sentiment amoureux n’est jamais tragiquement réciproque. Une manière  nouvelle de décrire les personnages et les actions d’une tragédie avec les sentiments humains qui sont les principales actions de la pièce.  Une relation amoureuse qui lie les hommes et les femmes par un fil invisible et qui les pousse à révéler leur véritable nature et surtout leur désire profond de vivre leur existence toujours en balance avec la raison du pouvoir ou de la moralité.


Les personnages dans Andromaque
Chacun d’eux vit une histoire amoureuse contrariée. La tragédie de leur destin s’installe dans le fait qu’ils auront à choisir la mort ou la vie sans leur chère amour. La mort d’Hector donne un ton macabre et pourtant fatal aux rencontres qui s’opèrent tout au long des cinq actes. Andromaque considère qu’elle ne peut aimer Pyrrhus parce que son devoir est de s’occuper de son fils Astyanax et de garder la mémoire de son mari Hector. Une décision qui la garde loin de l’espoir d’aimer un autre homme. Une position difficile entre la vie et la mort.
Au cours de l’acte II, Pyrrhus se décide enfin à épouser Hermione qui lui était promise. Mais c’est la mort dans l’âme qu’il change d’avis face à Oreste. Il vient de livrer le fils d’Andromaque aux grecs. Il sait que son geste écarte toute possibilité d’un jour être aimé d’Andromaque.
Durant l’acte III, Oreste se rend compte qu’il perd Hermione. Fou de douleur devant une situation définitive, il décide d’enlever Hermione. Les suppliques d’Andromaque devant Hermione pour faire changer d’avis Pyrrhus sont reçues avec mépris. Pyrrhus propose à Andromaque de l’épouser en échange de la vie de son fils. Le dilemme que connait Andromaque est partagé entre la vie de son fils et son propre destin.
Le tragique de la pièce se tient dans les différentes décisions que les personnages doivent prendre entre l’amour non voulu et une décision de raison. La possibilité de refuser est toujours dangereuse pour eux-même ou pour une personne chère. Le caractère tragique qui implique la tristesse de la décision à prendre est constant pour chaque personnage.

La guerre de Troie, un décor tragique semblable au destin des personnages

La guerre de Troie est le symbole de la conquête du pouvoir. On recherche la couronne d’un empire de la même manière qu’on recherche l’amour de l’autre. Mais l’acte V est significatif dans l’expression de l’amour déçu par la trahison. Hermione promet son amour à Oreste si il tue Pyrrhus pour l’avoir trahit en épousant Andromaque. Oreste veut tuer Pyrrhus en ayant le vague espoir de récupérer l’amour d’Hermione. Il exécute sa demande mais Hermione se suicide sur le cadavre de Pyrrhus. Oreste deveint fou. Andromaque récupère le  trône en vengeant Pyrrhus, elle fait fuir Pyladen, Oreste et les grecs d’Epire. Une fin tragique mais glorieuse. La lecture des alexandrins amène à penser que la bataille du pouvoir peut être assimiler au combat des sentiments. On se bat pour un trône qui peut rendre cruel, faire vivre des trahisons, donner envie de suicide, atteindre ses limites pour savoir si sa décision est la meilleure pour soi-même et ceux que l’on aime.

domingo, 17 de enero de 2016

Pour qui sont ces serpents...

Imaginez un type, Oreste, amoureux d’une jolie nana, Hermione. Banal non ? Mais Hermione en aime un autre, Pyrrhus, qui lui, convoite une certaine Andromaque, troyenne veuve d'Hector qui compte bien rester fidèle à son souvenir. La scène est dans la ville de Troie dont les cendres sont encore chaudes. Pyrrhus est la puissance occupante et il menace Astyanax, le jeune fils d’Andromaque, dans l'espoir de faire céder celle-ci (chacun ses techniques de séduction n’est-ce pas). Imaginez maintenant. Vous avez 15 ans et vous en pincez sérieusement pour Gertrude, votre voisine de palier, elle-même follement amoureuse de Raymond, celui qui le mois passé vous a subtilisé le premier prix de rédaction.

Tout est en place pour une lecture passionnée. Vous voilà Oreste et il faudra bien un jour prochain que vous lui disiez, à la cruelle Hermione qui ne vous accorde que son amitié : « Je vous entends. Tel est mon partage funeste : Le cœur est pour Pyrrhus, et les vœux pour Oreste. » Et si elle ne cède pas, il sera toujours temps de sombrer dans la folie, torturé par les filles d’enfer, et pourtant, Hermione, « L’ingrate mieux que vous saura me déchirer ; Et je lui porte enfin mon coeur à dévorer ». Maintenant, si vous êtes fille et que vous préférez camper le personnage d’Hermione, libre à vous d'être cruelle… J'ai épongé mes premiers désespoirs amoureux sur les manches d’Oreste. Et n'imaginez pas, jeunes gens, que les personnages sont dégoulinants de niaiserie. Non ! Ils vont jusqu'au sang s'il le faut. Et comme chacun sait, en la matière, il le faut n'est-ce pas. Bonne lecture si l’école ne vous a pas trop abîmé les neurones gustatifs. Et si après vous réussissez à prénommer votre premier fils Astyanax, c’est que vous êtes plus têtu que moi, dont la compagne a été absolument rétive à ce bel hommage.
Toutes des Hermione je vous dis.