Les réformes religieuses du XVIème siècle
Introduction
Les mots du pape Adrien VI, mêlées d'amertume et de noblesse, arrivaient cependant trop tard. Au moment même où il les écrivait, une dramatique et irréversible rupture s'était produite dans la chrétienté. Cette rupture fût un événement majeur et dramatique à la fois. Jusqu'alors et pendant douze siècles, l'histoire de l'Europe avait coïncidé avec celle de la chrétienté. Comment en était-on arrivé là ?
Martin Luther, initiateur de la Réforme
Les 95 thèses de Wittenberg
Martin Luther, fils d'un artisan mineur, était un moine allemand de l'ordre des augustins, un milieu fortement travaillé par les préoccupations religieuses. Indigné par la dérive commerciale de l'Eglise avec l'affaire des Indulgences, il apposa, la veille de la Toussaint, en 1517, sur la porte de l'église du château de Wittenberg (Saxe), 95 thèses ou arguments à discuter. Outre la condamnation de la vente d'indulgences, Martin Luther souhaitait également discuter des questions théologiques profondes :
- Salut de l'âme : C'est une question qui préoccupait personnellement Luther. Il pensait que le salut de l'âme était un don de Dieu, obtenu uniquement par la foi authentique du fidèle envers Jésus Christ.
- Foi directe : Luther soutenait que Dieu, dans la Bible, s'adresse à chaque homme. L'interprétation libre et personnelle de la Bible (le libre examen) devient l'un des pivots de la doctrine protestante. Cette thèse rejetait l'autorité de l'Eglise qui se définissait comme l'unique interprète de la foi divine. D'après Luther, chaque croyant était une sorte de prêtre, c'est l'idée du « sacerdoce universel ». La papauté et la hiérarchie de l'Eglise étaient une création humaine et non divine.
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