lunes, 1 de febrero de 2016

Biographie de Pierre Corneille

Biographie synthétique de Pierre Corneille (1606-1684)dramaturge et poète du XVIIe siècle. Après des études de droit, Pierre Corneille mène une carrière d’avocat tout en écrivant d’abord des comédies, puis des tragédies. En 1637, Le Cid, est un triomphe, malgré les critiques des théoriciens. Il sera détrôné par le jeune Racine.



Le théâtre, encore dans son enfance, avait fait très peu de progrès sous Louis XIII, et rien ne faisait présager ce qu’il allait nous donner de sublime, lorsque apparut Pierre Corneille. Cet homme de génie, par un rare assemblage de qualités, éleva l’art dramatique à une telle hauteur que personne n’a pu le dépasser.

Pierre Corneille naquit, en 1606, à Rouen, où son père était avocat du roi à la table de marbre (nom que l’on donnait au tribunal chargé de tout ce qui avait rapport aux eaux et forêts). Après avoir fait de bonnes études chez les jésuites de Rouen, il étudia le droit pour ne pas déplaire à ses parents, mais sans vocation ni succès. Un singulier hasard fit naître tout à coup le génie poétique du jeune avocat. Un ami l’ayant conduit chez une demoiselle dont il était épris, pour le faire juge de son bon goût, Corneille en fut tellement convaincu, qu’il ne tarda pas à devenir le rival de son ami. L’aventure lui parut si plaisante que, sans connaitre aucune règle de théâtre, il la mit en comédie ; il appela sa pièce Mélite, du nom de la demoiselle, et vint l’offrir modestement à de pauvres acteurs de Paris, dont elle fit la fortune. Cette pièce eut, en effet, un immense succès malgré de graves défauts, elle révélait un poète bien supérieur aux Garnier, aux Hardy et aux tragiques les plus renommés de l’époque. Corneille, encouragé par ce premier succès, abandonna le droit pour l’art dramatique ; il se mit à l’œuvre avec ardeur, et dans les quatre années qui suivirent Mélite, il donna deux autres comédies, Clitandre et la Veuve, qui furent bien accueillies ; Boileau le déclara dès lors le premier poète dramatique français.

Secrétaire de Richelieu

Les succès de Corneille attirèrent sur lui l’attention de Richelieu. Le cardinal aspirait aussi à la gloire d’auteur dramatique : il avait auprès de lui quatre secrétaires chargés de mettre en vers ses idées et même de faire pour lui des pièces de théâtre ; il proposa à Corneille de l’associer à ses travaux littéraires. Corneille accepta avec empressement cette place, dont il avait d’ailleurs besoin ; à cette époque, il se trouvait chargé de tout le poids de sa famille, dont il était devenu le seul soutien après la mort de son père. Outre son frère Thomas, plus jeune que lui, il avait une sœur qui fut plus tard la mère de Fontenelle, le célèbre secrétaire perpétuel de l’Académie française.


Quoique secrétaire de Richelieu, Corneille n’en continua pas moins à composer des pièces de comédie. Il fit représenter successivement la Galerie du Palais, la Suivante et la Place royale et donna une tragédie, Médée, où brilla le premier éclair de son génie. Les faveurs de Richelieu ne furent pas de longue durée. On raconte que Corneille ayant fait quelques changements à une comédie dont le ministre lui avait donné le canevas, Richelieu, étonné qu’on osât ne pas approuver ce qu’il avait fait, retira à Corneille sa collaboration et les bénéfices qu’elle lui procurait. Le poète quitta alors Paris, et revint à Rouen auprès de sa famille. Découragé, il allait renoncer à l’art dramatique, lorsqu’un jour il rencontra un ancien secrétaire de la reine Marie de Médicis, qui l’engagea à chercher des inspirations nouvelles dans le théâtre espagnol, lui signalant, en particulier, le Cid, de Guillen de Castro. Corneille suivit ce conseil et trouva de cette manière le plan de son immortelle tragédie.

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