miércoles, 24 de febrero de 2016

L'influence

Molière et les Italiens

Portrait de Molière
Portrait
de Molière
A
’influence de la Commedia dell’arte sur Molière est si bien remarquable sur ses œuvres que l’on peut sans conteste affirmer que ce dramaturge français a contribué à l’histoire de ce genre. Se partageant d’abord la salle du Palais Royal en 1658, Molière et les Italiens vont longtemps se fréquenter. Molière vouera une admiration extraordinaire pour Tiberio Fiorilli, interprétant le personnage de Scaramouche.
Molière, dans ses pièces, va montrer sa parfaite assimilation de leur technique, de leur repertoire, mais surtout, ses pièces se finissent toujours bien. Rappelons que c’est ici l’une des caractéristiques principales des pièces italiennes. Tous les malheurs qui peuvent s’abattre sur les personnages ne sont qu’éphémères, et il vaut mieux en rire, car, tôt ou tard, un retournement de situation est toujours possible.
Pour ne citer qu’un exemple : Tartuffe. La pièce est une succession de malheurs engendrés par l’imposteur, s’acharnant sur ses bienfaiteurs et sur les jeunes amants. Tout semble compromis. Impossible de s’en sortir. Mais c’est alors que, alors qu’il s’apprêtait à faire arrêter ses bienfaiteurs, il se fait, finalement, lui-même arrêter par ordre du roi. Les jeunes amants peuvent alors réaliser leur vœu le plus cher : se marier.
On retrouve ainsi les fameux valets, ou zanni, de la commedia dell’arte, mais sous d’autres noms. Ainsi, au lieu d’Arlequin, Brighella, Colombine, Rosaura, nous avons Toinette, Dorine, Maitre Jacques, Sganarelle,… Toujours confidents de jeunes amoureux, ils se chargent de faciliter leurs rencontres et leur mariage, et ils critiquent et taquinent toujours aussi vivement leurs vieux maîtres colériques. Quant aux médecins, ils sont toujours tournés en dérision… L’on n’a qu’à se souvenir de Don Juan et son valet déguisés en médecin, se moquant de ces gens là, en affirmant que « ces habits leur donnaient de l’esprit ». Ou encore du « Malade Imaginaire », fabuleuse parodie grotesque de toute la médecine, avec ses jargons incompréhensibles, meubles de l’ignorance, et ses traitements aux seuls lavements et saignées.
Ainsi, en définitif, nous pouvons affirmer que Molière, mort en 1673, a bien puisé son inspiration dans la commedia dell’arte, l’œuvre du génie faisant la suite.

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